Résilience à l’échelle de la vallée
La première partie des travaux menés par l’Agence d’urbanisme Oise-les-Vallées dans le cadre du projet européen STAR2Cs, s’est axée sur l’analyse de la résilience à l’échelle de sites où des propositions d’aménagement en zones inondables ont été formulées par l’architecte Eric Daniel-Lacombe et discutées avec les parties prenantes.
Cependant, les conclusions de cette première analyse confirment les constats des précédentes démarches et réflexions qui indiquent que la résilience globale des territoires aux inondations ne peut être atteinte par la simple adaptation des projets urbains et encore moins des bâtiments. Dans le but de combler cette dimension, Oise-les-Vallées a souhaité intégrer dans ses analyses la « grande » échelle qui constitue le support de l’écosystème urbain où l’interdépendance des équipements et infrastructures forme un réel enjeu de vulnérabilité.
Pour cet exercice, il a été décidé d’analyser la vulnérabilité de la vallée de l’Oise à travers le dysfonctionnement de trois réseaux urbains en cas d’inondation : le réseau viaire, le réseau électrique et le réseau d’assainissement.
La démarche engagée a nécessité la collecte de plusieurs données et la mobilisation de différents acteurs afin de partager au mieux les travaux entrepris, notamment au travers de l’organisation de 3 ateliers début 2021 :
Atelier réseau n°1 – Voirie – 12 janvier 2021
Atelier réseau n°2 – Réseau électrique – 20 janvier 2021
Atelier réseau n°3 – Réseau d’assainissement – 25 janvier 2021
En août 2021, une note de synthèse, disponible ci-dessous, a été réalisée par l’Agence d’urbanisme reprenant :
- les principaux résultats des analyses effectuées sur les trois réseaux étudiés,
- les échanges réalisés avec les parties prenantes,
- des préconisations visant à améliorer la résilience de la vallée de l’Oise.
Un résumé est aussi disponible en anglais ici.
Néanmoins, il convient de souligner les limites rencontrées lors de cet exercice.
Concernant la modélisation de la crue centennale
L’aléa étudié correspond à une crue lente et progressive qui évolue dans le temps avec des phases de crue et de décrue plus ou moins longues. Or le modèle ne prend pas en compte cette cinétique de crue. Il représente les hauteurs d’eau maximales en tout point du territoire mais pas la réalité d’une crue qui évolue dans le temps. De plus, ce modèle considère les systèmes d’endiguement non-classé comme transparent. Il est donc, à terme, amené à évoluer car il ne représente pas exactement la réalité. Par ailleurs, ce modèle porte exclusivement sur le risque de débordement, il ne prend pas en compte les problématiques de remontée de nappes.
Enfin cette étude n’a été réalisée que sur un aléa très fort (aléa centennale) qui serait synonyme de catastrophe majeure sur ce territoire. Il serait intéressant, à l’avenir, de reproduire ces analyses en se basant sur des aléas moyen et faible.
Concernant le réseau viaire
L’étude menée a permis d’identifier les routes impactées par l’aléa centennal sur le territoire analysé.
Cette première analyse est à pondérer car elle se base uniquement sur les données issues de la BD TOPO qui, pour des raisons d’imprécision du modèle numérique, peuvent contenir des incohérences avec la réalité. C’est le cas par exemple des ponts et des viaducs qui sont hors d’eau mais qui apparaissent comme étant inondés selon ce croisement.
En conclusion, les analyses menées nécessitent encore des approfondissements en se basant sur des données plus fines et une meilleure connaissance des dynamiques des crues. Ces compléments de traitement permettront notamment d’aboutir à des pistes d’action plus adaptées afin d’améliorer la capacité du territoire à faire face aux épisodes de crue.